- halener
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halener [ aləne; alene ] v. tr. <conjug. : 5> ♦ Chasse Flairer (l'odeur de la bête, la bête), en parlant d'un chien.⇒HALENER, HALEINER, verbeVx et littér.A. — Emploi intrans.1. Exhaler son haleine :• ... s'asseyant, en face l'un de l'autre, un litre et deux verres entre eux, ils se couchèrent sur la table, causant bec à bec, haleinant fort et droit, se tapant réciproquement sur les bras, comme pour mieux se faire comprendre.HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 31.2. P. anal. Souffler. Le vent de la nuit à travers la plaine halène (MORÉAS, Cantil., 1886, pp. 199-200).B. — Emploi trans.1. Sentir l'haleine de quelqu'un. Je ne l'eus pas plutôt halené que je vis bien qu'il avait bu du vin (Ac.).♦ P. métaph. Au printemps, les brises qui haleinaient les fleurs des prés voisins en gardaient le souffle, qu'elles reversaient sur ma vallée (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 248).— CHASSE. [Le suj. désigne un chien] Flairer l'odeur du gibier. Dès que ses chiens eurent halené la bête (Ac.).2. Au fig. Flairer. Fouché (...) haleinait les futurs effluves du sang; il humait déjà l'encens des processions à ânes et à bourreaux, en attendant le jour où, chassé du club des Jacobins, comme voleur, athée, assassin, il serait choisi pour ministre (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 376).Prononc. et Orth. :[al(
)ne]; [
] ou [-le-]; (il) halène, haleine [
]. La majorité des dict. du XIXe et du XXe s. enregistrent halener et halenée pour le subst. (cf. Ac. 1694-1935, LITTRÉ, DG, ROB.). Les nombreux ex. de la var. haleiner, haleinée relevés (elle est admise p. ex. ds Lar. Lang. fr. à côté de -le-) s'expliquent par l'infl. du subst. haleine et par celle des formes fortes du verbe (il) [
] dont la prononc. ne varie pas, qu'on écrive haleine ou halène, sur les autres formes. LITTRÉ relève l'incohérence de Ac. 1694-1835 qui aspire h de halener alors qu'elle n'indique pas d'aspiration dans le cas de haleine. La cohérence est rétablie à partir de Ac. 1878 (pas d'aspiration). L'ex. d'Arnoux cité s.v. halenée (B) peut faire penser que le mot est prononcé avec aspiration. Étymol. et Hist. Ca 1165 verbe trans. « flairer, éventer » (B. DE STE-MAURE, Troie, 15545 ds T.-L. : son damage sent e aleine); ca 1170 verbe intrans. « respirer bruyamment, haleter » (CHR. DE TROYES, Erec et Enide, éd. M. Roques, 2027 : Cers chaciez qui de soif alainne). Du lat. class. anhelare « respirer difficilement, exhaler », devenu alenare par métathèse. Le h apparaît par réfection orthographique d'apr. le lat. class. halare « exhaler une odeur, souffler ».halener [aləne] v. [CONJUG. lever.]ÉTYM. Mil. XVIe, haleiner, repris fin XIXe, Huysmans; alener, v. 1360; du lat. pop. alenare. → Haleine.❖♦ Vx ou littéraire. — REM. On écrit aussi haleiner.———I V. intr.0 Enfin gargouille un petit flux d'air, le va-et-vient se rétablit, les côtes se soulèvent pour haléner (sic) encore.Hervé Bazin, Cri de la chouette, p. 277.———II V. tr.1 Exhaler (une odeur, un souffle).2 (1690). Chasse. Prendre l'odeur de (la bête), en parlant des chiens. ⇒ Éventer, flairer.3 Sentir, humer (→ Effluve, cit. 1, Chateaubriand).5 Vx. Souffler sur. || « Les brises qui haleinaient les fleurs des prés » (→ 1. Reverser, cit. 2).❖DÉR. V. Haleine.HOM. Halenée.
Encyclopédie Universelle. 2012.
